
Les origines du christianisme en Éthiopie sont très anciennes et remontent aux alentours de 341.
Au IVè siècle, saint Frumence qui est considéré comme le fondateur de l’Eglise chrétienne d’Éthiopie, après avoir converti le roi Ezana, est ordonné évêque par saint Athanase d’Alexandrie.
À la fin du Ve siècle, les Neuf saints (moines syriens monophysites) évangélisent en profondeur le pays et contribuent à la traduction de la bible en éthiopien.
Au VIIe siècle, l’islam isole l’Éthiopie des coptes.
Aux XVIe et XVIIe siècles, l’Église éthiopienne refuse la “latinisation” proposée par les missionnaires jésuites.
En 1839 est établie une préfecture apostolique d’Abyssinie dirigée par Mgr Justin de Jacobis. Jouant la carte de l’inculturation et au prix de mille épreuves, il installa une Église éthiopienne catholique célébrant selon le rite alexandrin dans la langue guèze.
En 1929, l’Église éthiopienne amorce son indépendance vis-à-vis de l’Église copte.
En 1948, un accord prévoit que l’archevêque soit éthiopien et puisse ordonner ses propres évêques. Actuellement, le chef de l’Église catholique éthiopienne est S.E. Cardinal Berhaneyesus Souraphiel, qui réside à Addis Abeba, avec 900.000 fidèles. L’Église catholique ne représente que 0,7 % de la population. En outre, l’archidiocèse d’Addis Abeba est l’un des 4 diocèses orientaux du pays à côtés desquels il existe plusieurs vicariats de tradition latine.
Le pays est aujourd’hui majoritairement orthodoxe (47 %) avec une forte influence des communautés protestantes (15 %). La religion musulmane est également en croissance (34%).